Note de proposition pour l’appellation du Centre d’Art du Surréalisme Francis Picabia

Publié le 30 Juillet 2023

CENTRE D’ART DU SURRÉALISME


FÊTONS LE CENTENAIRE DU SURRÉALISME 1924-2024 A MOUGINS

La rénovation du bâtiment du futur Centre d’Art a débuté et c’est une bonne nouvelle mais n’ayant aucun retour sur notre contribution de novembre 2021, nous confirmons par cette note, l’intérêt que nous portons toujours à ce projet et d’être acteur dans l’élaboration du contenu.

Nous avons un collectif d’experts prêt à nous accompagner bénévolement dans l’écriture et la réalisation d’un tel projet. Il ne manque que l’accord de Mr le Maire pour réunir ce collectif.
Afin de se différencier et d’être complémentaire sur le plan départemental et régional, nous pensons que ce focus sur le mouvement du Surréalisme est une aubaine avec comme illustre ambassadeur "notre" Francis Picabia, peintre et homme de lettres, devenu résident mouginois entre 1925 et 1935.

Il attira dans sa propriété du Château de Mai les grands de ce monde et leur fit connaître et aimer notre commune. Son ami intime, Guillaume Apollinaire, fut d'ailleurs l'inventeur du mot Surréalisme et cet azuréen de coeur, inscrit au lycée Stanislas de Cannes puis au lycée Massena de Nice, marqua la littérature autant que l'histoire en tant que lieutenant de l'armée française, blessé de guerre et mort pour la France en 1917.

Clin d’oeil sur Picabia

C'est sur la route des parfums, serpentant de Cannes à Grasse que Picabia d’abord impressionniste inspiré par Claude Monet, puis proche du mouvement Dada puis surréaliste, s'arrêta dans les années vingt et décida de vivre à Mougins.

Né le 22 janvier 1879 à Paris, il choisit en 1924 un vaste terrain entouré de roses de mai, propriété située le long du chemin du Château à Mougins, pour y bâtir sa demeure. Il s'y installa en 1925 avec Germaine Everling, son fils Michel Corlin et leur fils Lorenzo né en 1919.

Anne Berest nous livre une facette méconnue de son arrière-grand-père, marié avec Gabriële Buffet entre 1909 et 1930 : « Picabia était un immense peintre et en particulier un grand technicien. Picabia avait un don. Et ce don magnifique lui a fait comprendre immédiatement une chose, peut-être même avant tout le monde : que Picasso était un génie. Et qu’il était meilleur que lui. Cela l’a rendu fou de jalousie toute sa vie. Entre eux, il y a une relation obsessionnelle qui peut faire penser à Mozart et Salieri...».

« Francis Picabia est le Léonard de Vinci du surréalisme en peinture » disait Gertrude Stein.

Outre les jeux de hasard et les élégantes automobiles, il se passionne pour le cinéma avec René Clair et la photographie avec Man Ray. Il dessinera les plans et les jardins de sa villa mouginoise «le Château de Mai» et y habitera durant dix années et menant une vie à la fois champêtre et mondaine, tantôt discrète tantôt remarquée.

Dans cette alternance de trépidation et de contemplation, il y peint le série des Tranparences qui sont autant de chefs-d’oeuvre d'innovation surréaliste que des records de vente sur le marché de l’art contemporain actuel.

Son idylle avec Olga Mohler le transporte ailleurs entraînant sa séparation d'avec Germaine Everling en 1933, année où Picabia est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Suivra un cycle de peintures figuratives en 1935, année où il vend le Château de Mai et travaillera jusqu'en 1951 à Paris. Picabia disparaît le 30 novembre 1953.

                                                                                Faite le 24 octobre 2022.JJB.
 

 

Rédigé par Mougins autrement

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article