Publié le 29 Juin 2010

Marché portant extention du système de vidéo protection urbaine et transfert du poste d'exploitation Pierre Desriaux intervient sur ce sujet :

Monsieur le Maire,

Vous nous proposez de votez l’autorisation de lancer le marché et les travaux pour la troisième phase de vidéo protection.

Vous savez que nous ne sommes pas favorables à cette opération et nous voterons contre la délibération pour 2 raisons.

 

La première est liée à notre opposition sur le fond. Que l’on nomme vidéo surveillance ou vidéo protection le résultat est le même. Nous estimons que la vidéosurveillance dans l'espace public est dangereuse car la prise d'images sur la voie publique constitue une atteinte des plus graves aux libertés individuelles comme, par exemple, le droit à la vie privée, la liberté de circulation, la liberté de conscience. Notre vie privée existe aussi dans l'espace public, de même que notre liberté d'aller et venir librement ou encore la liberté de participer à une manifestation ou à une cérémonie religieuse en tout anonymat. La vidéosurveillance va tout simplement annuler ces libertés.

Nous ne sommes pas convaincus de l’efficacité globale du système car en plaçant des caméras dans des lieux fréquentés, les délits éventuels seront déplacés dans des lieux sans caméra, plus isolés, créant ainsi plus d'insécurité et justifiant toujours plus de caméras.

A plus long terme le système provoque un effet pervers qui déresponsabilise les individus qui sont poussés à agir en fonction de l'autorité et non plus selon leur libre arbitre. Une société sous vidéosurveillance est une société qui empêche la liberté des individus de s'exprimer et qui va au devant de problèmes beaucoup plus importants que ceux qu'elle souhaitait prévenir.

 

La deuxième raison de notre opposition est liée à la forme de cette délibération que nous trouvons très succincte dans les explications : s’agit-il d’une 3ème et dernière phase ou bien y aura-t-il d’autres travaux pour achever l’opération ?

Nous ne savons pas quel est le détail du programme et comment l’opération 2010 se place dans le contexte du programme d’ensemble ; combien de caméras sont déjà posées ? Combiens pour le présent projet ? Quels sont les réseaux à réaliser pour finir de relier correctement tous les points de surveillance au central ? Quelles modifications reste-t-il à faire sur les centres de contrôle et la liaison avec la gendarmerie ?

D’un point de vue financier j’ai noté lors du vote du budget qu’un montant de 850 000 euros était réservé à la vidéo protection aujourd’hui nous sommes à 1 100 000 euros !

Le prix est exorbitant ! J’aimerais M le Maire que vous nous fournissiez le bilan complet de la mise en place de la vidéo protection auquel il faudra bien sûr ajouter la maintenance.

 

La Maire indique que 21 caméras sont déjà installées, que la 3è phase prévoit 26 caméras et que le programme n’est pas terminé, il se poursuivra l’année prochaine.

 

Rapport annuel sur la collecte des déchets 

Paul De Coninck fait une analyse du dossier :

En 2009, 13 % seulement de nos déchets ménagers ont fait l’objet de tri et de recyclage. C’est insuffisant, non seulement pour des raisons environnementales, mais également pour des motifs économiques et sociaux.

Parlons d’abord d’environnement. Chaque tonne de déchets traités par incinération génère 250 kg de résidus appelés mâchefers qu’il faut stocker en décharge, actuellement dans les Bouches du Rhône puisqu’il n’y a plus de décharge dans le département. Pour l’ensemble des communes du SIDOM, il s’agit de 40000 tonnes par an transportés dans 2000 camions. Il est donc largement préférable de recycler plutôt que de brûler, d’autant plus que chaque objet recyclé évite la consommation de matières premières que nous pouvons laisser aux générations futures.

En ce qui concerne le recyclage, il y a beaucoup de potentiel. Nous ne recyclons aujourd’hui que 41 % du verre, 33 % du papier et 36 % des emballages. La collecte du verre en porte à porte auprès des restaurateurs du village est un succès. Pourquoi ne pas remplacer, sur l’ensemble de la commune, une collecte hebdomadaire par une collecte sélective en porte à porte avec une benne pouvant recevoir papier, verre et emballages ? Pourquoi ne pas collecter, comme le préconise le Grenelle de l’environnement et le Conseil Général, les déchets organiques en porte à porte auprès des grands producteurs comme les restaurateurs, les cantines, la clinique ? Pourquoi ne pas créer des unités de compostage de quartier pour les habitants des immeubles collectifs, comme proposé dans le rapport 2009 d’UNIVALOM?   Et enfin, pourquoi ne pas mettre en place la pesée embarquée, qui permettra de facturer le coût de la collecte selon le poids des déchets produits par chaque foyer ?

Une fois que nous aurons optimisé l’ensemble des possibilités de recyclage, le volume de déchets envoyé à l’incinérateur aura été divisé par deux. La capacité libérée pourra être mise à disposition des communes du SIVADES qui feront l’économie d’un nouvel incinérateur et participeront au coût du traitement  des ordures ménagères, ce qui divisera par deux le coût du traitement pour les Mouginois.

Cela nous emmène au deuxième volet de la problématique, les motifs économiques et sociaux qui nous font préférer le recyclage à l’incinérateur. 

Une tonne d’ordures ménagères traitée en incinérateur nous coûte 182 €. Une tonne de verre collecté revient à 82 €, et une tonne de papier à 123 €. Un bon gestionnaire n’hésite pas une minute, il choisit le recyclage. D’autant plus que la conversion de l’incinérateur en centre de valorisation énergétique a coûté 60 millions d’euros. En vendant l’électricité produite à EDF pour 3 millions d’euros par an, il faut 20 ans avant que cette installation commence à être rentable.

Et pour finir, un sujet auquel vous êtes également sensible : la filière recyclage peut créer bien plus d’emplois que l’incinération. Pourquoi ne pas créer à Mougins une pépinière d’entreprises spécialisées dans le recyclage, pour éviter que nos déchets partent à l’autre bout de la France ?

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Rédigé par Mougins autrement

Publié dans #Conseil municipal

Publié le 13 Juin 2010

Lisez les observations détaillée établies par Mougins autrement sur ce lien :

PLU lettre d'observations Mougins autrement

(http://pagesperso-orange.fr/EVM.version2/lettre_Mougins_autrement_ComEnqueteurPLUv3c.pdf)

 

 

Nous devons, dès à présent, exprimer notre opposition au PLU de Mougins, à nouveau à l'enquête publique jusqu'au 15 juin. Chacun de vous peut puiser dans l'argumentaire ci-dessous pour aller déposer ces observations. Notre nombre fera notre force. Nous irons également, au nom d'EVM et des 3 conseillers municipaux, déposer un dossier plus détaillé pour appuyer cet argumentaire.

Merci à chacun de participer à un meilleur avenir pour Mougins.

Paul de Coninck

 

PLAN LOCAL D’URBANISME DE MOUGINS :

SYNTHESE DES OBSERVATIONS QUI JUSTIFIENT UNE OPPOSITION.

Jusqu’au 15 juin, chaque citoyen peut présenter des observations à l’enquête publique du PLU, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 16h, aux services techniques, avenue de la Plaine.

Le plan local d’urbanisme consolide le modèle de développement de la « commune jardin », choisi par la ville de Mougins. Cela implique une urbanisation dévoreuse d’espaces, favorisant l’étalement urbain et contraire au principe de l’utilisation économe des terres, notamment agricoles et naturelles, qui est la base de la loi SRU et la loi Grenelle. Les conséquences sont nombreuses :

1. Diminution des terres agricoles : elles passent de 94 Ha à 41 Ha. Le Grenelle de l’environnement, la DTA et la loi SRU préconisent la sauvegarde des surfaces agricoles. Pour éviter les transports polluants et consommateurs d’énergie, il faut développer l’agriculture de proximité. Des jeunes agriculteurs du bassin Cannes Grasse sont à la recherche de terres agricoles, de plus en plus rares et de plus en plus chères. Nous refusons l’urbanisation du Vicaire (21 Ha de terres agricoles en production) et des Bréguières (29 Ha de terres agricoles partiellement en production) et proposons le développement de deux pôles agricoles. Si nous voulons offrir du bio de proximité à nos enfants dans les cantines scolaires, c’est la seule solution.

2. Centre commercial démesuré à Saint Martin : le PLU permet la construction de 56000 m2 de surfaces commerciales, alors que le SCOT OUEST (de Cannes à Saint Auban) préconise l’exemplarité en matière d’urbanisme commercial. L’impact sur la circulation, l’environnement, le commerce de proximité, l’artisanat, la vie associative et culturelle est extrêmement négatif. Nous proposons de limiter le COS pour toute implantation commerciale à 0.10 et de réaliser sur cette zone un éco-quartier avec logements, commerces de proximité et petites entreprises.

3. Insuffisance de logements sociaux : Le PLU prévoit à terme (dans 20 ans) 13 % de logements sociaux, alors que la loi SRU impose 20 %. Une crise du logement existe depuis des années dans les alpes maritimes, les jeunes ménages ne peuvent plus se loger. Mougins doit participer à l’effort, tout en respectant le principe de la mixité sociale. Le PLU doit intégrer la loi « Molle » qui permet d’augmenter la densité de l’urbanisme pour favoriser les logements sociaux et les logements à haute performance énergétique.

4. Absence de renforcement des centres : Le PLU interdit la densification des centres, alors que la loi SRU et le Grenelle incitent au développement de centres de vie avec commerces, habitations et services. Le Val-Tournamy doit devenir un vrai centre de vie, mais d’autres quartiers méritent également un développement à échelle humaine.

5. Urbanisation des zones naturelles : le Font de L’Orme 2, les Bréguières et le Vicaire, zones naturelles ou agricoles, sont menacés d’urbanisation. Le modèle de développement de Sophia Antipolis, à l’origine de gros problèmes de circulation et dévoreur d’espaces, doit être revu. En densifiant Sophia, nous pouvons sauver de nombreux espaces de l’urbanisation.

6. Absence de plan de déplacements : Alors que Mougins est victime d’embouteillages à répétition, rien dans le PLU permet d’y remédier. La « commune jardin » favorise l’utilisation de la voiture. En abandonnant ce modèle et en densifiant les centres, nous pouvons favoriser les transports en commun, si possible en site propre. Un plan de déplacements ambitieux et cohérent, intégrant trottoirs, pistes cyclables et transports en commun est indispensable.

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Rédigé par Mougins autrement